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l'aventure des crocodyliformes par un paléontologue

Crocos !

Dernière publication, 2014

Titre

Jouve S., Bouya B., Amaghzaz M., & Meslouhd M., In press. Maroccosuchus zennaroi (Crocodylia: Tomistominae), the basalmost tomistomine: phylogenetic and palaeobiogeographic implications. Journal of Systematic Palaeontology.

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Maroccosuchus zennaroi (Crocodylia: Tomistominae), le tomisominé le plus basal : implications phylogénétiques et paléobiogéographiques.

Maroccosuchus zennaroi de l’Yprésien du Bassin des Oulad Abdoun (Maroc) est décrit en détail grâce à de nombreux spécimens particulièrement bien préservés.

Maroccosuchus zennaroi Jonet and Wouters, 1977, Yprésien, Bassin des Ouled Abdoun, maroc. Photos du matériel décrit et figuré par Arambourg (1934, 1935, 1952).
Maroccosuchus zennaroi Jonet and Wouters, 1977, Bassin des Ouled Abdoun, Maroc. IRSNB R408, holotype, crâne en vue dorsale (A, C), ‘couche 1’, Yprésien, Sidi Daoui, bassin des Ouled Abdoun, Maroc ; OCP DEK-GE 385, crâne et mandibule en vue dorsale (B), ‘Couche 1’, Yprésien, Sidi Daoui, Bassin des Ouled Abdoun, Maroc.
Maroccosuchus zennaroi Jonet and Wouters, 1977, MHNT.PAL.2006.80.11, crâne et mandibule, Yprésien, Bassin des Ouled Abdoun, Maroc, (A) en vue dorsale, photographie; (B) dessin interprétatif.

     Une analyse phylogénétique, incluant 64 taxons intragroupes et 238 caractères, démontre que M. zennaroi est le tomistominé le plus basal. Ce clade est supporté par 10 synapomorphies non-ambigües, alors que seulement 2, toutes les deux liées à la forme du museau et aussi observées chez les gavialoïdes, support la relation de parenté entre Kentisuchus spenceri et les tomistominés plus dérivés. L’absence de ces caractères chez M. zennaroi pourrait refléter sa morphologie intermédiaire entre les crocodyloïdes basaux et les tomistominés plus longirostres.

     M. zennaroi indique clairement une émergence des tomistominés à l’Eocène inférieur, et pas avant le Paléocène supérieur, remettant en question les datations Eocène supérieur, Oligocène et Miocène proposées par les analyses moléculaires pour la divergence entre Gavialis et Tomistoma.Considérant les résultats de l’analyse phylogénétique, il est possible d’évaluer l’histoire biogéographique des tomistominés. Cette histoire commence dans la partie Ouest de la Tethys durant l’Eocène inférieur ou au Paléocène terminal avec M. zennaroi suivit de plusieurs tomistominés ouest européens. La Tethys devient le centre de dispersion vers l’Amérique du Nord, l’Afrique et l’Asie. L’analyse phylogénétique suggère aussi au moins 2 dispersions indépendante de la zone Tethys vers l’Asie, avec l’actuel Tomistoma schlegelii plus proche des formes Miocène européennes d’un côté, et Toyotamaphimeya machikanense et Penghusuchus pani plus proche des formes nord Américaines Thecachampsa de l’autre. Mais le faible nombre de restes Oligocènes et Eocènes supérieurs ne permet pas de dater clairement les divergences et les routes de dispersions.

Distributions paléogéographique et temporelle de tomistominés. (A) consensus avec distribution temporelle ; (B) distribution géographique des tomistominés. Legende : lignes noires, zone Tethys ; lignes grises, Asie; lignes blanches, Afrique; lignes pointillées, Ameriques.
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